Elise avec sa gerbe de céréales dans les bras, fait penser à Démeter, la déesse des moissons dans la mythologie grecque.
La photographie adore les symboles. Bon nombre de photographes, dont je fais partie, puisent inlassablement dans l’histoire, l’art, la littérature et la mythologie. Ce sont des sources inépuisables d’idées. Parfois c’est purement prémédité, comme pour ma série Ophélie d’après Shakespeare, mais d’autrefois, la référence jaillit plus tard à l’esprit. C’est mon cas ici. Je n’ai saisi la symbolique qu’au moment du tri des photos.
La symbolique de la femme, mère nourricière par excellence, a souvent été associée à la moisson et à la fertilité. C’est une sorte d’analogie avec la terre nourricière. Certes, il y a la référence aux déesses Déméter et Cérès, dans les mythologies grecques et romaines. On retrouve également la femme associée à la moisson à travers l’histoire : la république française avec la Semeuse, la révolution russe, les années 30, la France vichyste…
Après la mythologie le romantisme
Avec les photos ci-dessous, on aborde un autre registre. Ma modèle assoupie ou allongée regardant le spectateur dans les yeux fait plus grivoise. Cela fait penser au batifolage dans les blés. C’est nettement plus romantique que notre déesse Déméter.
Cette série fait partie de la séance faite avec Elise au début de l’été.
Les deux versions, couleur et noir et blanc, de la photo d’Elise allongée dans les céréales couchées semblent une invitation à profiter de la vie.


A noter qu’aucune céréale n’a souffert de cette séance photo. Les pieds de seigle (puisque cela n’est pas du blé) avaient déjà été couchés par un orage précédent.